J’ai peur ….

Pourquoi j’ai peur ?

Bonjour à tous,

Nous le savons, les peurs sont en nous et sont génétiquement programmées dans notre cerveau qui en ajoute de nouvelles au fur et à mesure des expériences humaines : nos ancêtres préhistoriques nous ont transmis une partie de leur génome et des informations de survie qu’il incluait et nous avons engrangé les peurs de nos ascendants et compétons notre catalogue avec tous les stress de la vie moderne, les stress post traumatiques, les stress professionnels, etc.

Les sciences humaines nous montrent que la peur est un phénomène physiologique parfaitement naturel, utile, et que tous les êtres humains ont peur. Le corps répond à nos peurs par des réactions physiologiques invisibles et par d’autres réactions physiques bien visibles qui affectent notre état.

Certaines de nos peurs répondent à des agents d’agression extérieure tangibles et réels : une voiture qui grille le feu rouge alors que nous traversons un carrefour, un chien qui se rue sur nous en grognant pour nous mordre, une personne qui nous interpelle avec des mots violents, etc. Nos réactions de fuite, d’esquive, de protection, de repli sont toutes très légitimes.

D’autres peurs, moins objectivables,  sont dans notre « programme mental » personnel et créent de la peur par anticipation ou par projection : la crainte1, l’anxiété2, l’angoisse3, l’inquiétude 4…Ce sont celles dont nous pouvons peut-être nous demander si elles nous sont vraiment utiles. Notre « travail » au présent est de regarder nos peurs et de nous en libérer si elles n’ont plus de raison d’être. Ainsi de nombreuses peurs de notre enfance ont créé des réflexes psychologiques et comportementaux qui sont inadaptés à notre vie d’adultes et empêchent notre plein épanouissement : peur de déplaire, peur de ne pas être à la hauteur (mais… à la hauteur « de quoi » au juste?), peur de réussir, peut-être peur d’être bannis, rejetés…

Devons-nous absolument dépasser nos peurs ?

Il me semble que chacun doive choisir sa réponse en fonction de qui il est et de là où il en est de son évolution. Et peut être pouvons-nous nous poser quelques questions, puisque les bonnes questions apportent toujours en nous les bonnes réponses …

1/ Avons-nous une quête insatiable de linéarité et de contrôle ?

Vouloir à tout prix une vie de bien-être sans vague, sans peur, sans doutes, sans contrariété, etc. est équivalent à ne pas vouloir vivre la vraie vie. Car toutes ces oppositions au calme, à la sécurité, à la certitude, à l’équilibre parfait  sont en fait des stimuli et nous font évoluer, avancer, grandir non seulement nous en tant qu’individus mais nous en tant qu’espèce.

 

2/ Pouvons-nous observer avec lucidité comment nous traitons nos peurs et craintes :

  • Est-ce avec mépris, les considérant comme des faiblesses, des trucs de gosse, un manque de maturité, etc. Il peut y avoir ici une démarche d’amour de soi à faire et de revalorisation de l’estime que nous nous accordons. Beaucoup d’entre nous préfèrent nier leurs peurs en faisant semblant d’être forts, en prenant des risques qui ne sont pas ajustés (comme sombrer dans les dépendances, la suractivité ou le sport à haute dose) et ne se donnent aucune écoute intérieure.
  • Est-ce bien en face, avec simplicité et dans l’acceptation bienveillante de notre état d’humanité ? Quand nous faisons cela nous pouvons accorder de l’attention à nos peurs et en retirer une réponse, des pistes de croissance, une compréhension sur nous et sur nos réels besoins.

 3/ Avons-nous vérifié que notre mental est au calme dans l’ensemble ?

Parfois il est nécessaire de prendre du recul, de relativiser avec une dose de sagesse pour remettre la pensée à sa juste place, celle d’un outil et non celle d’un maître. Car souvent, nous « pensons » que nous avons peur ou que nous « allons avoir peur » et nous croyons fermement à cette pensée. Ce qui nous fait encore plus peur (clin d’œil ! )

4/ Pourrions-nous instaurer la confiance à la place de la peur et comment ?

En nous disant que la peur est utile…Pour moi, c’est comme si chaque peur cachait un besoin et qu’elle attirait notre attention pour que nous en prenions soin et que nous l’assumions par nous même. Donc identifier sa peur ou son angoisse et admettre qu’elle a un message, que je vais tôt ou tard découvrir

En l’accueillant comme telle, même si nous ne pouvons ni la contrôler, ni la raisonner, ni la domestiquer, ça me semble la première piste d’évolution. Chaque peur est comme une pièce à double face. Toute pensée ou situation ou émotion que nous accueillons sans jugement dévoile facilement ce qu’elle cache dans son ombre.

Nous pouvons lister nos peurs et ainsi repérer ce qui est masqué derrière.

La peur de décevoir est probablement due à une insécurité affective et notre Vrai Moi nous demande de nous aimer comme nous sommes, sans projeter d’attentes sur les autres et tenter de leur plaire en n’étant pas authentiques. Notre peur d’échouer peut être en rapport à des situations de rejet familial ou social, exprimant un besoin de notre être que nous l’encouragions, sans espérer être validé par l’extérieur. Il se peut que notre peur de ne pas être à la hauteur de ce qui nous attend soit liée à l’entrée dans l’inconnu, notre être en appelle à notre responsabilité de créateur pour explorer le nouveau avec curiosité et audace. Notre peur de faire confiance aux autres est sûrement due à des expériences que nous avons analysées comme des trahisons, notre être nous demande la prise en charge de notre vie avec  discernement.

Et est-ce suffisant ? Essayez et vous verrez…

Je vous souhaite une belle journée,  avec ou sans peurs mais, dans tous les cas, avec un désir d’unité et d’harmonie ♥

Michka

 

1  La crainte : Peur à la pensée de ce qui peut arriver.
L’anxiété : Grande inquiétude due à l’attente, à l’incertitude.
L’angoisse : Très grande inquiétude qui serre la gorge, créant un malaise physique.
L’inquiétude : Agitation causée par la crainte, l’incertitude, l’appréhension.

 

 

13 réponses

  1. Merci Merci Michka Pour cette analyse qui me ramène à une réflexion profonde et efficace de mes blocages notamment sur ‘la confiance’/peur’ .. j y travaille.. Merci pour ce cadeau d Anniversaire du 26 juin Toute ma tendresse chere Michka⭐️⭐️Julia

  2. Il y a aussi la peur de la peur qui nous fait croire que nous avons peur,un grand couloir du « non soi mental »…et si nous osons regarder ce qu’est vraiment cette peur…elle disparaît ,nous laissant avec une sensation de libération ,de joie et d’étonnement…et d’entendre une petite voix nous dire: »tu vois ce n’était pas si difficile ! « 

  3. Michka, bonjour et merci pour la justesse et le bienveillance de vos propos afin de m’aider à relativiser mes peurs, analyser leurs origines, à tâcher de les apprivoiser, sans culpabilité et ce n’est pas aisé, et m’obligeant à faire un travail de lâcher prise pour espérer retrouver la lumière au bout de son long tunnel. Vous souhaitant une très belle semaine, Hervé

  4. Bonjour,
    ces quelques mots d’enfants que j’ai toujours gardés en mémoire : mon fils disait quand il était petit : « j’ai vu peur »…
    une petite fille revenant de chez l’infirmière, on m’a fait une « crise » de sang.
    enfin toujours mon petit garçon ( il a eu une instit qui s’appelait Arlette, ) il a dit pendant longtemps une fausse arlette…au lieu de fausse alerte, je pense que ce n’était pas juste un problème de dyslexie…
    mettre des mots d’enfants et/ou d’adultes sur nos peurs, c’est sûrement important et en plus cela peut nous faire sourire !
    merci Michka pour les vôtres !

  5. DéliCieusement en Accord avec un partage que j’ai posé ce jour Michka,

    Qu’il est doux de Cheminer Ensemble en se… contant… racontant.

    Invitant cet(te) autre à se reconnaître à travers ce que je lui offre de mon… expérience et l’encourager ainsi à poursuivre avec en son coeur la… Confiance en soi

    Oui… à tout ce que tu… enseignes là… Michka

    Bonne route à… toi… vous belles ZAmes ami(eàs et… Merci

  6. Votre message sur la peur me tombe comme un fruit mûr dans ma réflexion actuelle préparant des séances d’initiation au yoga aux enfants 8-14 ans pendant les vacances. Il m’inspire comme thème de réflexion qui viendra sans doute en trame tisser les exercices . merci

  7. Merci Michka, tu es comme une p’tite souris dans ma vie , c’est trop rigolo.
    Avoir peur dans le noir (au propre comme au figuré ) mais aller quand même, avec la tremblotte, allumer la lumière …. et là, quoique je découvre. …. ça va mieux !
    Tendresse

  8. Avec un peu de retard… Merci Michka pour cette analyse pertinente de la peur ! Toujours justes et pleines de bon sens tes paroles réconfortent et aident à l’épanouissement de ceux qui les reçoivent… Je t’envoie mes plus belles pensées.

  9. Bonjour Michka
    Cela fait environ 2ans que je suis tes interventions et souvent les partage avec ceux qui peuvent en être réceptifs et c’est la première fois que je t’écris…
    … Même si parfois tes messages astrologiques sont parfois un peu longs et pour moi un peu embrouillés (il y a tellement de choses…) même si… j’aime lire et tranmettre à des personnes que j’aime, tes précieux et éclairés (vers la lumière… bien sûr ! ) enseignements et développements.. . Merci pour cette approche de la peur qui est fondamentale et jamais finie, en vécus, en découvertes et en explorations. Or entre la peur originelle que chacun semble porter mystérieusement et toutes les peurs construites et … enchevêtrées qui nous animent parfois clairement , parfois sournoisement …. notre vie ballotte, s’écrase ou rebondit sur la pierre-peur…
    Et ce que je ressens correspond exactement à l’essentiel de ton message : la peur Est et se manifeste ce dont ce que nous en faisons .
    Et comme toute chose dans cette Vie, elle a qq part sa raison d’être et quelque chose à nous enseigner sur le chemin de notre réalisation. Faut-il encore se sentir en capacité de s’arrêter et de pouvoir regarder c e l a .
    Car tu n’as pas évoqué la peur-phobie qui peut en un instant saisir et même anéantir la personne la plus équilibrée. J’ai vu le cas d’une jeune femme avec sa peur des souris qui lui faisait perdre TOUS ces moyens d’une manière incontrôlable… de l’enfance jusqu’á l’âge de 35 ans. Toutes les analyses, recherches et accompagnements psychologiques n’ont pu l’aider á se débarasser de cette phobie. Jusqu’à ce qu’elle découvre l’EFT qui en 3 séances l’a COMPLÈTEMENT libérée .
    Merci Michka pour les bons et beaux moments passés en ta compagnie. J’apprécie ta foncière sincérité autant que ta compétence.
    Marie-Odile. de Marrakech.

  10. Voilà ce qu’il serait bon d’enseigner dans nos écoles depuis le plus jeune âge. Mais vu que le maître ou la maîtresse a aussi peur que ses petits agneaux, vu que le professeur(e) a peut-être encore plus peur que ses ados et qu’il n’en sait peut-être rien, on continue à avoir tous très très peur parfois ou à nous faire très très peur les uns aux autres.
    Une très belle remise à jour, Michka, nous invitant à aller regarder dans le placard tout noir de notre enfance…

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