» Les portes de l’enfer » …Voici une expression qui peut nous interpeller. Dans l’inconscient collectif, où nous puisons en permanence, toute notion d’enfer résonne forcément comme une douleur, une peur, quelle que soit notre croyance. Ce titre est celui de la carte N°16 du Jeu de la Transformation d’OSHO © .
La petite parabole ci- dessous illustre comment nous nous laissons embarquer vers le pire par notre façon de prendre les choses qui se présentent à nous. C’est dans ce sens que nous pouvons à tout instant changer notre réalité, non pas en agissant sur elle extérieurement mais en restant vigilant ce qui se passe dans notre intérieur , en observant notre pensée, nos croyances, nos critères qui nous conditionnent encore beaucoup et souvent en fonction des souffrances passées.
Je vous partage cette vision d’OSHO car je trouve que depuis quelque temps, c’est de façon quasi instantanée que nous avons cette capacité de créer notre enfer, notre malheur et notre souffrance; ou au contraire notre paradis, la joie et la plénitude, et ce en appliquant toujours davantage de conscience à ce que nous disons ou pensons.
Le mental devient un piège qui conduit à la porte de l’enfer,alors que le cœur et la compassion, qui sont dans le silence et la non-pensée, ouvrent la porte du paradis.
Puisse chacun de nous rester tourné vers lui même, regarder avec luciditér ce qu’il crée par sa pensée afin d’ouvrir la meilleure porte pour lui et pour le bien de tous! Michka
» Les Portes de l’Enfer – La fierté du Samouraï
Le paradis et l’enfer ne sont pas des lieux géographiques, ils sont psychologiques, ils sont votre psychologie. Le paradis et l’enfer ne se situent pas à la fin de votre vie, ils sont ici et maintenant. A chaque instant la porte s’ouvre, à chaque instant vous hésitez entre paradis et enfer. C’est une question d’instant en instant, c’est une question d’urgence; d’un instant à l’autre vous pouvez passer de l’enfer au paradis et du paradis à l’enfer.
Le paradis et l’enfer sont en vous; leurs portes sont très proches l’une de l’autre; avec la main droite vous pouvez en ouvrir une et avec la main gauche vous pouvez en ouvrir une autre. D’un simple changement du mental, votre être est transformé et vous passez de l’enfer au paradis et du paradis à l’enfer. Chaque fois que vous agissez inconsciemment, sans vigilance, vous êtes en enfer; chaque fois que vous êtes alerte et agissez en pleine conscience, vous êtes au paradis.
Le maître zen Hakuin est l’un des rares joyaux de l’humanité. Un guerrier vint le voir; un samouraï, un grand soldat, il lui demanda: « Y a t’il un paradis ? Y a t’il un enfer ? Si le paradis et l’enfer existent où sont les portes ? Par où puis-je entrer ? Comment puis-je faire pour éviter l’enfer et choisir le paradis ? » C’est un guerrier simple, le guerrier est toujours simple, sinon il ne pourrait pas être un guerrier. Un guerrier ne connaît que deux choses; la vie et la mort. Il risque sa vie en permanence, il la met toujours en jeu; c’est un homme simple. Il n’était pas venu pour apprendre une quelconque doctrine, il voulait simplement savoir où se trouvaient les portes afin d’éviter l’enfer et entrer au paradis.
Hakuin répondit de la manière que seul un guerrier pouvait comprendre. Que fit Hakuin, il dit: « Qui es-tu ? ». Le guerrier répondit: « Je suis un samouraï ». Au Japon être un samouraï est une chose dont on est fier. Cela veut dire être un parfait guerrier, un homme qui n’hésite pas un seul instant à donner sa vie. Pour lui vie et mort ne sont qu’un jeu. « Je suis un samouraï, je suis un chef de samouraïs, même l’Empereur me respecte ».
Hakuin se mit à rire et dit: « Toi un guerrier ? Tu as plutôt l’air d’un mendiant ». L’orgueil du samouraï fut profondément blessé, son ego rabaissé. Oubliant pourquoi il était venu, il sortit son épée et était sur le point de tuer Hakuin. Il avait oublié qu’il était venu vers ce maître pour demander où se trouve la porte du paradis; pour demander où se trouve la porte de l’enfer.
Hakuin rit encore et lui dit: « Voilà la porte de l’enfer. Avec cette épée, cette colère, cet ego, là s’ouvre la porte ». C’est le langage qu’un guerrier peut comprendre; immédiatement le samouraï comprit. Voilà la porte, il rengaina son épée… et Hakuin ajouta: « Là s’ouvre la porte du paradis ».
Le paradis et l’enfer sont en vous, les deux portes sont en vous. Lorsque vous agissez inconsciemment, là est la porte de l’enfer; lorsque vous êtes alerte et conscient, là est la porte du paradis.
Qu’est-il arrivé à ce samouraï ? Était-il conscient lorsqu’il était sur le point de tuer Hakuin ? Était-il conscient de ce qu’il allait faire? Était-il conscient des raisons qui l’avaient conduit là? Toute conscience avait disparu. Lorsque l’ego prend le pouvoir vous ne pouvez plus être conscient. L’ego c’est la drogue, le poison qui vous rend complètement inconscient. Vous agissez, mais l’action vient de l’inconscient, non de votre conscience et chaque fois que vous agissez inconsciemment la porte de l’enfer est ouverte. Quoi que vous fassiez, si vous n’êtes pas conscient de ce que vous faites, la porte de l’enfer s’ouvre. Immédiatement le samouraï devint vigilant. »
Et voici la carte N°37:
« Lorsque soudain Hakuin lui dit: « Voici la porte, tu l’as déjà ouverte ». La situation même a du créer la vigilance.
Un instant de plus et Hakuin était décapité, un instant de plus et sa tête était séparée de son corps; Hakuin ajouta: « Voici la porte de l’enfer ». Ce n’est pas une réponse philosophique, aucun maître ne répond de manière philosophique. La philosophie n’existe que pour le mental médiocre et non éveillé. Le maître répond, mais la réponse n’est pas verbale, elle est totale. Que cet homme ait pu le tuer n’est pas la question. « Si tu me tues et que cela te rende conscient, cela vaut la peine ». Hakuin jouait le jeu.
Voilà ce qui a dû arriver au guerrier; stoppé dans son élan, l’épée à la main avec Hakuin face à lui, les yeux d’Hakuin riaient, son visage souriait et la porte du paradis s’ouvrit. Il réalisa, l’épée rentra dans le fourreau. Alors qu’il remettait l’épée dans le fourreau il devait être totalement silencieux, en paix. La colère avait disparu, l’énergie de la colère était devenue silencieuse.
Si vous vous éveillez soudain, au beau milieu d’une colère, vous allez ressentir une paix que vous n’avez jamais ressentie auparavant. L’énergie circulait et soudain elle s’arrête; vous trouvez le silence, le silence immédiat. Vous plongerez dans votre être intérieur et le plongeon est si soudain que vous devenez conscient. Il ne s’agit pas d’une chute lente, c’est si soudain que vous ne pouvez pas rester inconscient. Vous ne pouvez rester inconscient que dans la routine, dans ce qui est progressif; vous bougez si lentement que vous ne sentez pas le mouvement. Ce fut un mouvement soudain; de l’action à la non action, de la pensée à la non pensée, du mental au non mental.
Alors que l’épée rentrait dans son fourreau, le guerrier réalisa et Hakuin dit: « Ici s’ouvre la porte du paradis ». Le silence est la porte, la paix intérieure est la porte, l’amour et la compassion sont les portes. » Copyright © 2013 Osho International Foundation
Tirage en ligne fait sur le site de OSHO, cliquez ici pour en savoir plus…
2 Responses
Bonsoir Michka,
encore merci pour ce nouveau partage. C’est d’une limpidité, et quelle sagesse! La parole peut être tranchante comme l’épée, et le fourreau, son gardien, doux et tendre comme le coeur. Rester un moment en suspension, taire notre mental, et ouvrir notre coeur avec conscience.
Je possède le tarot zen d’Osho qui est d’une grande richesse d’enseignement, celui des transformations a l’air tout aussi magnifique.
Belle soirée.
Bonsoir Marylaure et merci de ton témoignage plein de chaleur. j’aime à te lire.
Amicalement et bonne soirée à toi aussi.