Quand la joie de vivre s’invite au quotidien

Quand anniversaire rime avec joie de vivre

Bonjour à vous, mes amis

Je n’ai pu résister à une envie tout-à-fait spéciale: partager avec vous au travers d’une photo mais aussi de quelques mots ce que peut être le sentiment d’abondance au quotidien, dès lors qu’on cultive la gratitude pour les choses simples. Cette image de petits soufflés aux framboises (MMM…ils étaient délicieux!) m’évoque à elle seule une infinité de plaisirs  et fait déferler en moi une vague de reconnaissance qui me transporte dans un niveau de méditation  bien loin du « terre-à-terre ».

J’ai depuis mon enfance une façon particulière d’envisager la vie, la nourriture, l’abondance, avec une conscience aigüe de tout ce qui nous est donné, toutes ces choses qui paraissent normales et ordinaires et qui jalonnent nos journées, sans que nous y prêtions grande attention. Et pourtant notre esprit peut s’envoler vers les hautes sphères de la pensée quand nous ouvrons notre conscience. Pour un soufflé aux framboises, me direz vous, c’est faire une grande affaire de bien peu de choses. Eh bien, aussi surprenant que cela paraisse , chaque instant de notre vie quotidienne peut donner une occasion d’un « arrêt sur image » et prendre une dimension spirituelle. Lorsque nous accordons ce court instant de méditation appliqué à des choses très quotidiennes, nous nous propulsons dans des champs de conscience très élevés où nous pouvons ressentir une sorte de légèreté faite de recul et de chaleur, c’est ainsi que la joie pure n’est alimentée par aucun support extérieur. Pour moi, tout a du sens, tout est un signe ou renferme un message, ou devient  un symbole.

Cette photo qui montre le résultat d’une recette gourmande est bien plus que ça:  C’est un long long cheminement avec de multiples informations dont est aussi porteuse cette nourriture. Et je sais capter (quelle chance!)  toutes ces informations en un temps éclair. Ce qui me permet de vous dire finalement que déguster ces petits soufflés  m’a remplie de bien plus que de la satisfaction,  c’était de l’amour, un sentiment de plénitude.

Pour la petite histoire, ce sont des petits desserts que nous avons confectionnés à la maison avec ma fille qui était venue passer avec moi la journée de mon anniversaire. Au delà de ce fait, déjà plein de joie et d’amour en lui-même, dans l’exaltation d’un moment unique de partage, il y a aussi une foule d’informations qui vibrent  l’amour mis à chaque étape de la chaîne de confection. depuis les matières premières faites de produits biologiques, les traces informatives laissées par les personnes qui avaient vendu, véhiculé, récolté, transformé ces matières premières, celles qui ont écrit la recette de mon soufflé, celles qui conçu et ont fabriqué les petits moules, le plateau de bois, (eh oui évidemment, je pense aux forêts) mais aussi l’élan qui m’a poussée à demander à ma fille de fixer sur une photo le  résultat  de tout ce grand cheminement : des petits soufflés aux framboises! (cela serait banal pour un blog de cuisine mais j’avais déjà d’autres intuitions de ce que j’en ferais…). Ainsi l’ordinaire devient source d’étonnement.et d’émerveillement.

Quant j’étais petite, la famille où je vivais avait une belle coutume, celle du bénédicité* et maintenant je comprends cette dimension sacrée qui est en fait se donner accès à des réalités invisibles, qui ne sont pas perceptibles  « dans la matière » mais qui nous préservent grandement des miasmes du quotidien. Il y a en réalité, à mon sens, une profonde cohérence derrière l’apparente dualité qui oppose le domaine physique, bien terrestre,  et le monde invisible fait de vibrations que nous pouvons ressentir grâce à nos émotions. Et tout cela, cette intrication des deux mondes,  me semble être l’Amour dans son acceptation énergétique.

C’est peut-être aussi ma façon concrète d’entrer dans la réalité quantique, de mettre de la conscience dans la matière ou « spiritualiser » la matière. Je dois beaucoup de ma démarche d’ouverture d’esprit à Jacqueline Bousquet ** qui expliquait, dans ses conférences, que « la nourriture, c’est de l’information » :

« Ainsi, les informations constituant le vécu des aliments que nous consommons (animal ou végétal), s’intègrent à notre individualité dans une relation d’amour. « Aimer, c’est faire l’autre sien ». On utilise le verbe aimer pour ce que l’on mange! Il de vient alors simple de comprendre combien la qualité de notre alimentation est déterminante, puisque « l’on devient ce que l’on ange » ayant sélectionné « ce que l’on aime ». La qualité de nos pensées dépend de la qualité de notre sang. Nous savons donc comment et où agir pour assurer la maîtrise de notre psychisme, donc de notre vie »

Jacqueline Bousquet**

Aussi, dans l’évolution vers notre réalité plus multidimensionnelle, cela signifie qu’il ne suffit pas pour être « accompli » ou « illuminé » de nous cantonner à ce que nous percevons dans notre vie terrestre et nos habitudes automatisées, comme manger pour vivre, ou ingérer de bonnes choses qui nous donnent du plaisir. au niveau sensuel , acquérir des objets pour satisfaire nos pulsions immédiates et combler nos ressentis de peurs et de manques affectifs. Dans un même ordre d’idée, comme je fonctionne en permanence en lien avec les planètes, afin d’en retirer toujours la quintessence, je ressens bien le parallèle avec l’axe Taureau Scorpion, où siègent les Nœuds Lunaires depuis fin 2012 : C’est un axe évolutif collectif  qui nous conduit à utiliser le concret pour accéder à l’au-delà du visible, à vivre pleinement dans le corps physique pour accéder à l’immatérialité.

Pour finir ce petit billet d’envol ésotérique,  et tout à fait dans le même esprit de relier le vivant,  ou la vie de chaque instant  (énergie Taureau) à la mort et l’insondable (énergie Scorpion), je vous propose la lecture d’un livre de François Chen, dont le titre est : « Cinq méditations sur la mort – autrement dit sur la vie ».

J’ai découvert François Chen en regardant l’émission télévisée « Dans quelle éta-gère » qui lui était consacrée lundi 11 novembre 2013, j’ai rencontré ainsi un homme sage dont les paroles*** résonnaient à merveille en moi, paroles dont je vous livre un extrait:

« C’est une réflexion de toute une vie, cependant le problème a fait partie de mon champ de réflexion depuis mon jeune âge (…) L’idée de la mort nous accable, elle nous fait peur, donc nous cherchons par tous les moyens à la chasser de notre horizon mais c’est la conscience de la mort qui confère sens et valeur à la vie, c’est elle qui pousse à chercher du sens, à nous réaliser afin de donner un sens à notre vie.

Il faut se situer dans le « double royaume ».  D’une façon générale, notre posture consiste à vivre en attendant la mort, donc nous nous accrochons à ce côté de la vie, et à dévisager la mort comme une fin absurde. Alors qu’il faut renverser la perspective: le « double royaume », c’est le double royaume de la mort et de la vie. Incorporer la mort dans notre vision complète de la vie et envisager notre vie à la lumière de notre mort, mais conçue comme un fruit et non pas comme une fin absurde. Un fruit qui est à la fois accomplissement et possibilité de renaître autrement. »

 

Et voilà, mes amis, comment de la photo d’un « simple dessert fait maison » peut me donner une occasion d’élever encore ma  conscience, et faire couler comme un flot abondant de multiples envolées spirituelles. Et…Pourquoi pas?  (clin d’œil) Un certain Marcel Proust a fait, bien avant moi,  la même chose avec une simple madeleine :

« Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. »****

 

Je vous retrouverai  bientôt pour d’autres écritures, d’autres moments de partages personnels avec vous,  et je vous souhaite une  journée remplie de joie de vivre.

Michka

 

* bénédicité: Prière d’origine chrétienne, dite avant le repas, qui est une forme de gratitude et demande à Dieu de bénir la nourriture, lui conférant ainsi une dimension sacrée, en ces mots:  » Bénissez nous, Seigneur, bénissez ce repas, ceux qui l’ont préparé, et procurez du pain à ceux qui n’en ont pas ! Ainsi soit-il ! »

** Jacqueline Bousquet dans « Introduction de la conscience dans la matière – de la physique quantique à la biologie »:  Lecture et téléchargement possible du fichier de Jacqueline par le biais du site arsitra.org

*** à l’heure où j’écris le bonus de préparation de l’émission « Dans quelle éta-gère » consacrée au livre « Cinq méditations sur la mort – autrement dit sur la vie ».  » est encore en ligne sur france2.fr, ici.

**** Cet extrait est tiré du texte de Marcel Proust sur la Madeleine  (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu. Du côté de chez Swann, 1913.) que vous pouvez retrouver en entier  sur le blog du chef Simon (comme quoi, c’est important le mélange des genres!)

9 réponses

  1. Michka, ton article est savoureux et donc (comme tous les autres, d’ailleurs) je l’ai dégusté.
    Il m’a rappelé le livre d’Omraam M. Aïvanhof sur le Yoga de la nutrition, dans lequel il évoquait également cette bénédiction que l’on peut faire, silencieusement ou non, avant l’acte de porter l’aliment à sa bouche. Tout est conscience.
    Je te remercie aussi de nous partager l’éclairage de Jacqueline Bousquet. Femme étonnante.
    Ainsi que le regard de François Cheng, si profond, si lumineux.
    Merci encore pour ce bon moment de lecture et de compréhension et Très Heureux Anniversaire à TOI !
    Eve

  2. Juste avant d’ouvrir cette « ode à la joie », j’étais dans le même mouvement: une joie simple, gratuite, montée de la profondeur et se répandant comme une onde bienfaisante, et je rendais grâce des bonnes choses qui surviennent chaque jour. C’est tout simple mais cela change complètement le regard (car il y a aussi les difficultés, le ciel gris et bas, et toutes les petites, et grandes, misères…). Mais cette joie, qui est donnée, si on s’y relie, si on la cultive, si on la goûte pleinement, elle est un rayon de soleil chaleureux, alors oui, on a envie de bénir chacun, de souhaiter le meilleur!
    Merci Michka pour ce clin d’oeil joyeux des petits soufflés aux framboises et bon anniversaire pour une année nouvelle à vivre en partageant encore ensemble de bien jolis moments

  3. Bonjour Michka, Encore une fois je me régale de lire ces mots qui résonnent en moi. J’aime beaucoup cuisiner et partager mes plats. Tu as raison c’est un pur bonheur de transformer les produits de notre nature et de transmettre ce savoir de cuisiner. L’Amour inconditionnel est la nourriture de la Vie … « bonne dégustation »
    Merci Michka affectueuses pensées
    Sylvie

  4. Merci Michka pour ton partage délicieux ! Presque que je sens le parfum des soufflés tellement tu les as partagés pleinement avec nous !
    Encore Merci et grosse bise

  5. Merci Michka pour ce partage! Quel bonheur en te lisant c’était comme si nous dégustions ces délicieux soufflés ensemble. Oui la Vie nous donne tant de choses et tout devient cadeau si nous savons le reconnaître. Merci Michka pour tout ce que tu m’apportes, pour ton optimisme, ta joie de vivre et bien plus!
    Lumineux anniversaire, prends bien soin de toi et j’ai envie de te dire:
    je t’aime.

    Mitakuye Oyasin (en amérindien : nous sommes tous reliés)

    Madeleine

  6. Ah voilà, notre Michka est de retour! Je me suis demandait si vous allez bien, prête à envoyer un petit mail en privée, parceque l’annonce d’un nouveau mail « Michka » dans la boite à réception commençait à me manqué et voilà une réponse: C’était aussi votre anniversaire….Alors avec du retard et du fond du cœur je vous souhaite une nouvelle année disant que…. comme votre souffle: Légère et délicieuse, tout court! Les bons ingrédients bio participeront à votre bonne santé, bien sur inclus dans ce souhait.
    Merci d’être la Michka, c’était vraiment une excellente idée de vouloir venir passer un séjour au même temps que nous tous ici!!!
    A bientôt, Elisabeth

  7. Merci Michka pour ton texte savoureux, éclairé et rempli d’amour. Il arrive un moment où l’on prend pleinement conscience que l’on devient ce que l’on mange…
    Le début de ton récit me fait penser à Tich Nhat Hanh et son enseignement sur la pleine conscience. Faire tout geste quotidien en conscience : « le fait que je sois là, debout près de l’évier, à laver ces assiettes, est tout simplement merveilleux. Je suis entièrement moi-même, en harmonie avec avec ma respiration, conscient de mon corps, de mes pensées et de mes gestes. Je suis fermement présent et non pas distrait, dipersé, semblable à un bouteille ballottée à la crête des vagues sur une mer agitée » ( « le miracle de la pleine conscience »).
    Gratitude à toi pour tes partages, tendresses, et beau week-end.

  8. Hé hé, les amies, je découvre bien des gourmandes ici! 😀

    Je suis bien heureuse de l’accueil que vous avez réservé à ce billet un peu spécial et cela m’encouragera à partager d’autres situations de vie qui ouvrent des champs d’horizon plus grands que la simple vision « du bout de notre nez. »

    J’aime lire vos commentaires qui sont toujours autant de facettes reflétées par un même sujet, vos approches différentes, vos avis tout cela est si riche! MERCI.
    La pleine conscience est un état fabuleux mais difficile à atteindre au début de notre cheminement. Nous avons de forts conditionnements : courir, aller plus vite, mieux réussir, etc. dans notre culture de compétitivité. Heureusement, chaque fois que l’un ou l’une de nous se pose, s’arrête, respire, se relie, alors il ou elle permet, par « l’effet papillon », que tous prennent conscience, à un certain degré, du besoin de se calmer et d’aller plus tranquillement vaquer à ses occupations. Ce n’est pas forcément gagné d’avance mais « nous nous soignons » n’est-ce-pas? 😉

    Bien des pensées chaleureuses et de gratitude de mon cœur à vos cœurs,

    Michka

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